Y a-t-il des gagnants à la crise ?

Déclarons d’emblée qu’il ne s’agit pas de stigmatiser des «opportunistes » ou d’opposer les différents secteurs entre eux. Certains ont pu continuer leur activité pendant tout le confinement, d’autres organiser du télé-travail, les derniers enfin n’ont pas repris à ce jour et ne pourront pas exercer leur activités avant plusieurs semaines.

Personne n’a choisi sa profession en fonction de ces critères et nous ne pouvons qu’espérer que les moins chanceux en la matière puissent tenir grâce aux aides de la solidarité nationale.

Non, je pensais plutôt à une segmentation liée à la capacité de surmonter les difficultés et d’accélérer la reprise.

Bien entendu, tout le monde a souffert de la période d’arrêt ou de ralentissement, et les situations financières ont été mises à rude épreuve. 

Sommes-nous égaux face à la reprise ? 

Certains vont pourtant se retrouver avec une orientation favorable. Ils avaient avant la crise une situation financière saine. Ils ont usé des aides des pouvoirs publics, et ont profité de l’arrêt pour préparer le redémarrage. Ils possèdent enfin quelques atouts maitres : ils prévoient, planifient et organisent dans toutes les fonctions de leur entreprise, et particulièrement dans les finances.

Ils maitrisent le marketing de leur production, et savent comment conquérir de nouveaux débouchés.

Leur personnel est impliqué et intéressé, capable d’encadrer de nouveaux arrivants.

Enfin, par-dessus tout, ils bénéficient de la confiance de leurs financiers qui connaissent l’ensemble de leur situation, leur client ne manquant pas de les informer de celle-ci.

L’autre groupe n’a pas réussi à maitriser l’ensemble de ces facteurs clés. Certains sont absents ou moins bien dominés. Ils mettront plus longtemps à redémarrer. Ceux qui étaient déjà dans une situation financière tendue vont se retrouver en difficultés, voire en défaut. 

Sortir des difficultés, ou savoir en profiter ? 

La solution la plus rapide pour réaliser de la croissance est souvent l’acquisition d’entreprises existantes. On y trouve déjà beaucoup de facteurs de production prêts à fonctionner.

Nous allons donc certainement assister aux phénomènes classiques d’après crise : les entreprises de la première catégorie qui souhaitent grandir vont s’intéresser à celles de la deuxième catégorie en espérant faire une bonne affaire.

Quant à celles de la seconde catégorie, elles vont mettre en œuvre tous les moyens accessibles pour opérer un redressement.

Ces deux hypothèses nous donneront donc prochainement l’occasion de deux articles sur les fusions acquisitions et sur le redressement d’entreprises en difficultés.

 

Philippe OULES

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