Epilogue habituel aux crises de toutes espèces, ceux qui en ressortent en bonne forme ont la faculté de se développer plus facilement.
Pendant que les entreprises objet du chapitre 2 bataillent avec les créanciers, les banques et la justice, leurs clients recherchent de nouveaux prestataires ou fournisseurs fiables, et leur personnel est souvent attentif à un changement d’employeur.
Mais des solutions plus globales peuvent souvent s’avérer efficaces, en supprimant le côté aléatoire de l’opération.
Les fusions acquisitions
Vous avez repéré une cible et êtes entré en relation avec le dirigeant, qui accepte le principe d’une cession. Les avantages sont évidents : les moyens de production et la clientèle sont présents, la production est complémentaire à la vôtre, il faut dynamiser et développer.
Quelques soient les raisons de cette cession, la plus grande prudence s’impose.
La fixation et la négociation du prix méritent de s’établir sur des bases financières. Evaluer une entreprise est un travail minutieux, réalisé après diagnostics, analyse de ses résultats économiques, et différents audits. Le recours à un professionnel est donc un appui sécurisant.
L’achat de parts de société rend le nouveau propriétaire responsable du passé de cette société.
Ici encore, tous les actes à rédiger doivent l’être par un professionnel du droit, afin de garantir au mieux les deux parties.
Enfin, les cas d’échecs de regroupement d’entreprises sont très souvent dus à des problèmes managériaux. Les économies d’échelles espérées ne se réalisent pas faute d’absence de culture d’entreprise commune, de méthodes de travail divergentes, de rivalités.
Pour l’ensemble de l’opération, un plan rigoureux et un appui sur différents intervenants compétents est essentiel.
Le « rachat à la barre du tribunal »
Que ce soit à l’issue d’un redressement ou d’une liquidation, la justice met régulièrement en vente des entreprises. La procédure est souvent assez rapide, et les candidats acquéreurs doivent présenter des offres et plan de reprise plus ou moins détaillés. Ces procédures permettent de réaliser des opérations très intéressantes, mais comportent des risques. Le dossier communiqué par les administrateurs et liquidateurs est souvent peu fourni, et beaucoup de choses demeurent dans l’ombre, sans possibilités de garanties.
Et le financement ?
On ne peut bien entendu négliger le problème du coût de l’acquisition, d’autant qu’il sera peut être suivi d’autres, également conséquents : déménagement, formation, embauches, investissements complémentaires, etc.
Les banques ne sont pas le seul moyen de financement, et une croissance rapide ne peut se concevoir sans un niveau de fonds propres suffisant.
Ici encore, la stratégie est à envisager avec ses conseils et doit être définie avant de se positionner définitivement.
La croissance externe par rachat d’entreprises est le moyen le plus rapide d’accéder à une taille supérieure. L’opération est par contre complexe, et son succès basé sur une planification sans failles et un regroupement de compétences à tous les niveaux de l’opération.